L’atelier

« Mon inspiration vient de mon observation, de ma curiosité, d’un petit détail, d’une racine, d’une graine, de mille choses qui m’interpellent. Mais comme je veux que ça sorte vraiment de moi, c’est uniquement l’idée que je m’en fais, le souvenir que j’en ai qui va me permettre de créer. Cela se fait également quand je suis entrain de faire une pièce, un certain détail de fabrication va me permettre de rebondir et de concrétiser l’idée qui me vient. Plus je travaille, plus les idées viennent… »

Au coeur de l'Atelier

La transmission du savoir

« Je cherche à faire passer l’idée aux jeunes en formation que l’école leur fait certainement gagner du temps par rapport à l’auto-formation solitaire, mais qu’il faudra aussi qu’ils sachent rapidement s’affranchir de ce qu’on leur aura imposé comme la seule façon de faire pour éviter d’être bridés dans la création.
Il faut bien sûr qu’ils sachent que les formations leur ouvrent des portes, celle de la culture générale entre autres, qui m’a manqué, celle des savoir-faire minimum, des gestes de base à acquérir, de la connaissance des matériaux etc…
Cependant, il faut qu’ils sachent aussi que les savoir-faire peuvent et doivent être réadaptés, enrichis, comparés à d’autres, que telle méthode n’est pas la seule, et que de toutes façons, il faut inventer, inventer toujours, économiser les gestes, la matière, le temps, comme le faisaient les anciens dans la réalité économique de leur atelier..
Qu’ils sachent aussi que c’est eux qui inventeront le style de l’avenir, leur style, et que cela n’est pas dans les livres, mais dans leurs mains, leur esprit et leur cœur. Qu’ils osent, croient en eux et travaillent, travaillent, travaillent…

Je soutiens que la maîtrise d’un métier s’acquière tout au long de sa vie, il est impossible de tout savoir en sortant d’une école. L’expérience doit être vécue.…

Petit clin d’œil ici à mes anciens stagiaires et élèves, Maria la finlandaise, Marie-Aude, Vincent, Anaïs la québécoise, aujourd’hui chef d’atelier d’un maison d’orfèvrerie à Montréal, Audrey actuellement ciseleuse à la Manufacture de Sèvres, Wilfrid qui vient de monter son atelier en Isère, Mélanie de l’école Tané de Ploërmel qui part enrichir sa formation au Mexique… »