À partir d’aujourd’hui, les visiteurs du musée des beaux-arts ont rendez-vous avec les œuvres de Roland Daraspe. Chez lui, l’orfèvrerie n’est que grâce et élégance et, même en pleine installation d’exposition, il est difficile de résister à la beauté et à l’éclat de ces créations argentées, là des candélabres inconnus côtoyant des calices contemporains, un rafraîchisseur d’esturgeons, jusqu’à ce seau de champagne qui ferait pâlir de jalousie Liliane Bettencourt, pour qui Daraspe a indirectement travaillé. Du reste, l’ensemble de ses œuvres fleurent bon les milieux autorisés comme on dit dans le jargon, même s’il faut savoir qu’à l’origine Roland Daraspe n’était, comme il le dit lui-même, qu’un « simple technicien » ayant notamment donné dans la chaudronnerie !

« Nous avons la chance d’avoir des pièces très belles, avec une vraie recherche des lignes dans un souci d’harmonie. Il est frappant de constater que les arts décoratifs demandent encore un vrai travail artisanal », indique Marie-Noële Maynard, conservatrice en chef du musée des beaux-arts. « Oui, renchérit Jean-Marie Mercadal, conseiller délégué, on renoue avec la tradition des orfèvres à Carcassonne, ainsi que cette idée selon laquelle l’art peut être utile. »

Exposition « Roland Daraspe, orfèvre maître d’art », du 18 février au 15 mai. Du mardi au samedi, de 10 heures à 12 heures, et de 14 heures à 18 heures.

 

Publié dans La Dépêche du Midi – 18/02/2011. Lire l’article en ligne…

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