L’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux

Academie_arts_bl_BordeauxDepuis Octobre 2003, Roland Daraspe est membre de l’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux. Il succède au Professeur Guy Lasserre.

L’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux a pour but d’aider au développement des idées, des travaux et des recherches scientifiques des académiciens. Elle se veut non seulement le « conservatoire » où l’on maintient vivante la mémoire humaine, mais aussi un « laboratoire », lieu de travail personnel et collectif. Chaque année, elle décerne des prix qui récompensent des œuvres scientifiques ou littéraires de qualité remarquable.

Depuis le début du 19e siècle, elle édite des Actes dont l’ensemble (plus de 148 volumes) constitue une source irremplaçable pour l’histoire de la culture et des mentalités des élites bordelaises.

Une visite sur le site de l’Académie permettra d’en connaître l’histoire, les objectifs et les différentes activités

En 2012, l’Académie célèbre son tricentenaire

Lors de son entrée à l’Académie, Roland Daraspe est introduit par Robert Coustet, dont voici un extrait de son discours :

 » Vous affirmez modestement, en effet, que vous êtes un artisan. Et il est vrai que dans votre atelier encombré d’outils, vous travaillez le métal de vos mains. Nouvel Héphaïstos (mas heureusement préservé des disgrâces physiques du dieu), vous maniez l’enclume et le marteau la cisaille, la bigorne et toutes sortes de maillets en buis, en caoutchouc, en cuir de buffle pour marteler la précieuse feuille d’argent sans la mâcher. Chaque geste est calculé pour l’assouplir, la découper, la plier et finalement le métal prend forme. Au chalumeau, vous maîtrisez la flamme pour la délicate opération de la brasure qui permet de souder entre elles les différentes pièces constitutives d’un objet, le bec verseur ou l’anse d’une théière par exemple. Le polissage, ensuite, et le brunissage, donnent à la surface de l’objet son grain et son lustre. Puis viennent les délicates et subtiles opérations de ciselure, de guillochage, de sertissage. A l’occasion, pour donner à telle ou telle partie de l’objet sa matité ou pour le teinter des reflets de l’oxydation, vous vous transformez en alchimiste et vous manipulez les acides. On le voit, une part et non des moindres, de votre talent réside dans votre dextérité manuelle. Mais vos mains sont mains de maître ; elles sont vos « fières servantes ».  »

 

Extrait du discours de Remerciement de Roland Daraspe à l’Académie le 16 octobre 2003, en hommage au Professeur Guy Lasserre

« L’académie de Bordeaux porte bien son nom : Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts. Comme au siècle dernier, la science est à l’honneur. Pour ma part, je vous considère comme des artistes. Car, la création, le départ, l’idée sont le commencement.
Ensuite, il faut imaginer, avancer, réaliser la première pensée, et pour cela il faut y mettre sa vision, son travail, sa sueur, sa technique propre, car une idée sans réalisation n’est qu’un songe.
Et vous tous, chers académiciens, avez ce talent, ce don, vous qui pratiquez cet art que sont les beaux textes. Je ne vous considère pas comme des rêveurs, mais plutôt comme des femmes et des hommes d’action animés par un grand feu intérieur, inépuisable, qui vous permet d’aller encore plus loin.
Ce feu intérieur Guy Lasserre a su l’entretenir, il laisse le souvenir d’un homme éminent et d’un ami chaleureux.
Tous ceux qui l’ont approché se souviennent de la formule familière qu’il prononçait souriant, la main tendue « bonjour ami ». »